Prix du gaz : + 4,4% en juin !
Le 27 mai dernier, la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) a annoncé une nouvelle hausse des tarifs réglementés du gaz à compter du 1er juin : + 4,4% ! Suivant une longue période d’augmentations successives, puis une baisse de 4,1% en avril, le prix du gaz reste toutefois plus bas qu’en 2015. Explications.
Les causes de la hausse du prix du gaz
Pour rappel, les tarifs réglementés sont ceux proposés par Engie ou les entreprises locales de distribution. Ils concernent, selon les dernières données disponibles, 3,22 millions de clients résidentiels, dont 2,94 millions chez Engie.
Cette hausse de 4,4% est la conséquence de la formule tarifaire applicable définie par l’arrêté du 26 juin 2020. Elle incombe à deux facteurs principaux :
de manière globale, les prix du gaz naturel liquéfié (GNL) sont en augmentation à l’échelle mondiale. La forte demande émanant de l’Asie et de l’Amérique du Sud explique en partie ce phénomène ;
au niveau européen, c’est l’augmentation du prix des quotas d’émission de CO2 qui influe sur le prix réglementé du gaz ;
localement, les récentes températures inférieures aux normales saisonnières ont diminué le niveau de stockage de gaz, les usagers ayant eu tendance à prolonger la période de chauffage au gaz.
Conséquences de cette tendance haussière
La mauvaise nouvelle, c’est que les titulaires d’un contrat aux tarifs réglementés vont encore voir leur facture augmenter. La hausse de 4,4% est toutefois relative selon le degré d’utilisation du gaz naturel. Ainsi :
ceux qui l’utilisent exclusivement pour le mode de cuisson subiront une augmentation limitée à 1,2% du tarif base ;
ceux qui cumulent les usages cuisson et eau chaude avec le tarif B0 paieront 2,6% de plus ;
enfin, le chauffage au gaz coûtera 4,6% de plus aux utilisateurs engagés sous le tarif B21.
Mais il convient de relativiser. En effet, malgré l’effet yoyo ponctué par plus de hausses que de baisses, le tarif réglementé du gaz a diminué de 8% depuis le 1er janvier 2019.
Pour rester sur une note positive, on peut également souligner l’effet bénéfique de ces augmentations sur l’environnement. Elles poussent nécessairement les utilisateurs à revoir leurs réflexes pour veiller à maîtriser leur consommation effective de gaz naturel.
Enfin, pour rappel, ces tarifs réglementés ont vocation à disparaître au 1er juillet 2023. Voilà peut-être l’occasion d’étudier les offres à tarif indexé ou à prix fixe et de changer de fournisseur avant cette échéance…