La place de choix des énergies renouvelables dans la loi de Finances 2021
Le 28 septembre dernier, le Ministre de l’Économie, Bruno le Maire, a présenté un projet de loi de finances innovant pour 2021. Dans un contexte économique et sanitaire confus, il a confirmé l’axe adopté par le plan de relance. Ainsi, le budget fait la part belle à la transition énergétique qui représente une dotation en hausse (15,5 milliards d’euros). Le budget du ministère de la transition écologique atteint quant à lui son niveau record (48,6 milliards d’euros). Sur la forme, et c'est une première, la méthode tient compte des préoccupations écologiques. Retour sur ce soutien prioritaire aux différentes filières des énergies renouvelables.
La « budgétisation environnementale », une méthode inédite
Dans ce projet de loi de Finances 2021, le gouvernement français se pose en pionnier. Il propose en effet de mettre en place un « budget vert », à travers une présentation environnementale. Cette méthode vise à « évaluer la compatibilité du budget de l’État avec les engagements internationaux de la France, en particulier l’accord de Paris. »
Pour résumer, les dépenses sont envisagées selon leur impact sur l’environnement. Ainsi, le document distingue les « dépenses vertes » qui y sont totalement favorables, des « dépenses mixtes » qui ne le sont qu’en partie. A noter, les premières atteignent un montant de 38,1 Md€, quand les secondes se limitent à 4,7 Md€. Au total, « les dépenses répondant à au moins un des six objectifs environnementaux en 2021 atteignent ainsi 42,8 Md€. » Les crédits défavorables ou sans impact complètent cette présentation du budget unique au monde.
Les tendances par filières
L'ÉOLIEN
L’objectif est clair, il est question de doubler la capacité de production de la filière éolienne terrestre à l’horizon 2028. Concernant l’éolien offshore (en mer), le gouvernement entend bien rattraper le retard de la France en la matière. Pour ce faire, un appel d’offre annuel sera lancé pour accroître la capacité de production de 1GWh.
LE SOLAIRE
Côté énergie solaire, le gouvernement ambitionne de multiplier la capacité de production par cinq sur la même période. Sur ce point, Barbara Pompili souligne la compétitivité des énergies vertes électriques : « les tarifs de soutien à l'énergie solaire photovoltaïque ont baissé de 40% depuis 5 ans ».
LA CHALEUR BAS CARBONE
La loi de Finances 2021 confirme la tendance initiée en 2019 avec une rallonge de 700 millions d’euros pour soutenir la chaleur bas carbone dans l’industrie. Il s’agit ici d’encourager l’industrie à substituer la chaleur bas carbone aux énergies fossiles (exemple : conversion d’une chaudière à charbon en une installation neuve à base de biomasse).