Le soleil, roi de l’électricité renouvelable
L’IEA (Agence internationale de l’énergie) publie chaque année son World Energy Outlook. Ce rapport est un panorama mondial du système énergétique et des perspectives en la matière. Parmi divers enseignements pour 2020, l’organisation intergouvernementale établit que l’énergie solaire est désormais la ressource renouvelable la moins chère. En détrônant ainsi les énergies fossiles, l’énergie solaire photovoltaïque apparaît comme le moteur du défi climatique.
Baisse historique du prix de l'énergie solaire
Les calculs de l’IEA concluent qu’un mégawatt par heure d’énergie n’atteint pas les 20 euros. A titre comparatif, il faut débourser près de 50€ pour obtenir l’équivalent en provenance d’une centrale nucléaire. Ce coût peut même grimper jusqu’à 100 euros si l’énergie est produite par une centrale thermique ou à gaz.
Ainsi, selon l'IEA, jamais le coût de fabrication d’une énergie n’a été si faible. « À ce niveau de prix, l'énergie solaire est l'une des sources d'énergie les moins chère ayant jamais existé ». A cette donnée technologique, il convient d’ajouter le fait que le secteur bénéficie d’aides publiques qui soutiennent son développement.
Le directeur exécutif de l’IEA conclut que « le solaire est en passe de devenir le nouveau roi des marchés mondiaux de l'électricité. Sur la base des paramètres politiques actuels, il est en passe d'établir de nouveaux records de déploiement chaque année après 2022 ». De fait, l’énergie solaire se trouve désormais au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique.
L’énergie solaire, moteur du défi climatique
Selon les prospectives de l’IAE, c’est l’énergie solaire qui fera l’objet de la croissance la plus remarquable. Avec l’hydroélectrique - qui demeurera la ressource durable la plus importante – et l’éolien (onshore et offshore), les énergies renouvelables couvriront ainsi 80% du marché mondial en 2030.
Par conséquent, l’IEA prévoit un recul imminent des énergies fossiles. Dans son rapport, le directeur précise que « l’époque d’une demande globale en pétrole touchera à son terme dans la prochaine décennie ». Il conditionne cependant cette diminution à la mise en place de politiques nationales dédiées. « Les gouvernements ont la capacité et la responsabilité de prendre des mesures décisives pour accélérer les transitions vers les énergies propres et mettre le monde sur la voie de la réalisation de nos objectifs climatiques ». En ligne de mire, la réduction drastique des émissions de carbone du secteur durant la décennie à venir.
« Si les gouvernements et les investisseurs intensifient leurs efforts en matière d'énergie propre, conformément à notre scénario de développement durable, la croissance des énergies solaire et éolienne serait encore plus spectaculaire – et extrêmement encourageante pour relever le défi climatique mondial ».
L’énergie solaire est désormais définie comme le moteur principal de la croissance, dotée d’un potentiel record de déploiement dès après 2022.