Tarif réglementé du gaz : nouvelle hausse au 1er juillet !
Après une hausse récente de 4,4%, le tarif réglementé du gaz naturel augmente encore au 1er juillet suite à l’avis favorable de la CRE relatif au projet d’arrêté tarifaire de vente de gaz naturel. Cette fois, ce sera +9,96% comme l’a annoncé la CRE (commission de régulation de l'énergie) le 25 juin dernier. Quelles sont les causes de cette évolution qui concerne les prix d’ENGIE et de 22 entreprises locales de distribution (ELD).
L’influence du marché mondial sur le tarif réglementé du gaz
Cette hausse de près de 10% s’explique principalement par la reprise économique de marché mondial. Comme le rappelle le régulateur, « 99% du gaz consommé en France est importé ». Ainsi, le gaz naturel provient pour plus du 1/3 de la Norvège, mais également de la Russie, des Pays-Bas, du Nigéria et de l’Algérie. La hausse des importations de gaz naturel liquéfié permet aussi l’achat de gaz aux Etats-Unis.
Au total, les coûts d’approvisionnement expliquent donc cette forte augmentation à hauteur de 7,8%. Pour l’expliquer, la CRE cite en effet :
- la forte demande mondiale ;
- l’augmentation du prix des quotas d’émission de CO2 ;
- la diminution des importations de gaz de Norvège due à des opérations de maintenance en cours en mer du Nord ;
- le manque de stock de gaz européen causé par les faibles températures printanières.
Les coûts du gaz naturel hors approvisionnement
Les coûts hors approvisionnement contribuent pour 2,16% à cette nouvelle hausse du tarif réglementé du gaz. Ils se déclinent en trois postes distincts :
Les coûts commerciaux à l'origine de la hausse du tarif réglementé du gaz
Les certificats d’économie d’énergie
Pour rappel, le dispositif des CEE impose, depuis 2006, aux fournisseurs d’énergie d’inciter les usagers à faire des économies d’énergie. Pour ce faire, les ménages les plus modestes peuvent solliciter des aides financières pour financer des travaux d’amélioration énergétique. Or, le gouvernement a élevé les objectifs pour la 5è période CEE (2022 à 2025). De plus, une partie des obligations du dispositif CEE a été transférée de l’électricité au gaz.
Les CEE contribuent donc à cette hausse tarifaire à hauteur de 2,32%.
Les autres coûts commerciaux
Ils incluent la relation clientèle ou encore les systèmes d’information et sont, quant à eux, en baisse. C’est pourquoi, au final, la hausse des coûts commerciaux explique celle du tarif réglementé du gaz pour 1,66%.
Les coûts d’infrastructure
Les coûts d’infrastructure englobent tout ce qui est lié au stockage, au transport et à la distribution du gaz naturel. Ils justifient cette nouvelle hausse du prix du gaz pour 0,5%.
Concrètement, la hausse de 7,8% des TRV HT du gaz entre le 1er juin et le 1er juillet 2021 est à relativiser. Comme le rappelle la CRE, la baisse de ces tarifs durant la crise induit une faible augmentation totale de 1,1% depuis le 1er janvier 2019.